AUTO-STOPPEURS
7 decembre, 2022
Les auto-stoppeurs. Vous pouvez les ramasser que vous le vouliez ou non. Je parle des plantes et des bestioles qui voyagent involontairement d’un lac à l’autre, d’une mer à l’autre, d’une rive à l’autre et d’une terre à l’autre. Ces espèces non indigènes sont souvent plus robustes que nos espèces locales dans leurs domaines naturels.
Si un envahisseur prend le dessus, tout change. Au lieu d’attraper de grosses truites de lac, vous attrapez des poissons rouges de la taille d’un saumon royal. Au lieu de faire une randonnée à terre pour cueillir des bleuets, vous vous retrouvez empêtré dans un mur de cannes de mûres de l’Himalaya ou de genêts à balais. Votre beau lac de baignade est étouffé par les lentilles d’eau et la salicaire pourpre. Vous et votre chien êtes couverts de ronces. Ce sont les résultats que nous n’aimons pas du tout.
Alors comment ces auto-stoppeurs se déplacent-ils ? Cela commence presque toujours par les humains et ce que nous faisons pour aller d’un endroit à un autre. Dans le cas des moules quagga et zébrées, ce sont de gros navires venus de loin qui les ont amenées ici. Mais nous pouvons les propager encore plus loin avec nos bateaux et nos remorques. Voyez comment les Grands Lacs et le Saint-Laurent sont malmenés ici – https://canadiangeographic.ca/articles/space-invasion-is-it-too-late-to-save-the-great-lakes/
Recentrons-nous sur la prise de conscience de notre rôle et créons de nouvelles habitudes et listes de contrôle pour nous assurer que nous ne faisons pas partie du problème. C’est assez simple. Nettoyez à fond tout ce qui va de A à B, chaque petite chose, y compris vos chaussures et peut-être vos jambes de pantalon qui pourraient avoir des bavures ou des graines collées dessus. Même au niveau des champignons, les choses peuvent déraper. Un lavage complet des semelles des bottes ou des chaussures en vaut la peine. Cliquez ici pour commencer – https://georgiastrait.org/work/cleanmarinebc/boatingissues/invasive-species/
Pour beaucoup d’autres choses indésirables, c’est notre équipement, nos chiens et nos chaussures qui font l’acte. Ce n’est pas seulement d’eau en eau mais aussi de terre en terre où nous faisons de la navigation. Plus de ressources ici – https://www.natureconservancy.ca/fr/nos-actions/ressources/especes-envahissantes/
Il est également possible de saccager un environnement en le malmenant avec trop de pieds qui piétinent les plantes délicates ou qui arrachent les plantes du fond de la mer en traînant trop d’ancres dans les mouillages. Parfois, le simple fait de se trouver dans un environnement vierge peut vous amener à prendre en compte d’autres considérations, comme le fait de laisser tout en place, intact et immobile, car toute perturbation n’est pas utile. Les vestiges culturels, par exemple, ne doivent pas être déplacés de l’endroit où ils reposent. Les personnes qui font des croisières dans le Grand Nord (ou le Grand Sud), que ce soit dans leur propre embarcation ou sur des navires d’expédition, doivent être très prudentes lors de leurs explorations. Pour aider à identifier toutes ces considérations, l’Association of Arctic Expedition Cruise Operators a dressé une longue liste de directives qui valent la peine d’être lues si vous prévoyez de vous diriger vers les pôles nord ou sud…
https://www.aeco.no/guidelines/operational-guidelines/
La navigation de plaisance devrait être une expérience agréable, sûre et belle. Il faut un peu de travail pour qu’il en soit ainsi.
Bill Marshall AP,
CPS-ECP Comité national sur l’environnement