Adieu Mike Birch, premier vainqueur de la Route du rhum
8 novembre, 2022
La nouvelle a été rapportée le 26 octobre par plusieurs quotidiens et des magazines spécialisés en France, où Mike Birch habitait. « Le Canadien est décédé à l’âge de 90 ans, de manière naturelle, à son domicile dans le Morbihan, a confié son épouse, France Birch. », disait le journal Le Point citant l’AFP.
« Le skippeur canadien Mike Birch, vainqueur de la première édition de la Route du rhum, est décédé mercredi à son domicile de Brec’h (Morbihan) à l’âge de 90 ans, a-t-on appris auprès de sa famille. « Il était diminué depuis plusieurs mois. Il est mort tout doucement cette nuit dans son sommeil », a déclaré à l’Agence France-Presse France Birch, épouse du marin depuis 40 ans. « C’était un homme extraordinaire. Il était extrêmement discret et simple. Il a conservé cette simplicité jusqu’au bout », a dit à l’AFP sa nièce, l’avocate Aline Simard.
« Mike Birch est entré dans l’histoire de la voile à l’âge de 47 ans en gagnant la première Route du rhum en 1978, course transatlantique en solitaire ralliant tous les quatre ans Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). À bord d’un petit multicoque jaune de 12 mètres (Olympus), le Canadien avait coiffé sur le fil le puissant monocoque du Français Michel Malinovsky pour l’emporter avec 98 secondes d’avance seulement, après plus de 23 jours de course.
« Tristesse, alors que cette course débute bientôt. Cette première arrivée face à Malinovski reste dans toutes les mémoires des navigateurs. »
Mike Birch était bien connu des marins à voile du Québec. Il a participé à la première Transat Québec-Saint-Malo en 1984 en tant que skipper du catamaran Formule TAG. Il a d’ailleurs vécu au Québec et en Colombie-Britannique.
Le magazine L’Escale Nautique a pour sa part relayé les condoléances de James Gary, ami et réalisateur de Mike Birch. « En 2007, j’ai fait un film sur lui (Mike Birch, Cowboy des Mers) et depuis nos vies étaient étroitement liées par toutes sortes d’intérêts différents. Nous n’avons jamais perdu le contact même si parfois nos voiliers étaient dans des ports différents. Ma sympathie va à tous ceux qui l’ont connu, en particulier France, Robert, Sarah et toute la famille. Nous manquerons profondément Mike et tout ce qui le rendait si spécial. Paix mon bon ami, tu le mérites. » (NDLR Les mots de M. Gray ont été traduits de l’anglais).
Pour sa part, Michel Sacco, rédacteur en chef de L’Escale Nautique, a écrit : « Dernier appareillage de Mike Birch. Je n’ai fait que le côtoyer à quelques reprises. J’en ai plus appris sur son compte en lisant sa biographie qu’en discutant avec lui. Un parcours singulier d’un gars qui ne rentrait dans aucun moule. Il est devenu une figure (sympathique) de la course au large sans l’avoir voulu. Nous aurions bien aimé le garder avec nous. Mes condoléances à ses amis et à sa famille. »