Taxe « de luxe » – L’industrie nautique canadienne fait front commun

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25 mai, 2021

Dans le budget qu’il a présenté récemment, le gouvernement fédéral a introduit, parmi les dizaines de milliards de dollars en nouvelles dépenses, une nouvelle taxe sur le luxe pour des autos et des avions de plus de 100 000 $ et des bateaux de plus de 250 000 $. La National Marine Manufacturers Association (NMMA Canada) et les associations provinciales de l’industrie nautique se disent extrêmement déçues de l’annonce de cette nouvelle taxe, qui faisait déjà partie de la plate-forme électorale du parti libéral en 2019. Dans une lettre à ses membres à ce sujet, Mme Sarah Anghel, présidente de NMMA Canada, rappelait qu’en février 2020, avant le confinement, « une délégation chapeautée par NMMA Canada s’est rendue à Ottawa et a rencontré des douzaines de représentants du gouvernement et des députés au sujet de la taxe sur le luxe dans le cadre de notre Journée annuelle sur la colline ».

Elle ajoutait : « Depuis, nous avons eu des rencontres régulières avec des adjoints des ministres, des représentants du gouvernement et des membres du Parlement afin de faire état des effets néfastes de cette taxe inéquitable ». Les représentations de NMMA Canada ont porté fruit dans une certaine mesure selon Mme Anghel. « Je ne doute pas un instant que si nous n’avions pas fait toutes ces représentations au cours de la dernière année, nous aurions à faire face à une taxe s’appliquant aux bateaux de 100 000 $ et plus ».

Par ailleurs, une taxe de luxe demeure arbitraire et vise injustement l’industrie nautique selon NMMA Canada et l’Alliance de l’industrie nautique du Québec – Nautisme Québec. « Nous lutterons contre la taxe de manière proactive tout en gardant à l’esprit le contexte économique et social plus large du COVID-19 », affirme Mme Anghel.

Les représentants de l’industrie rappellent, à juste titre, que les taxes de luxe sont le lot de politiques vouées à l’échec comme on a pu le voir souvent dans le passé. Ainsi, on a instauré aux États-Unis, au début des années 1990, une taxe de luxe sur les bateaux de plaisance qui a ravagé l’industrie nautique. Entre autres exemples, un fabricant de bateaux est passé de 220 à 50 employés, un autre de 95 à 8.  La taxe a finalement été révoquée… mais elle aura fait perdre des milliers d’emplois et des revenus nets de 8 millions de dollars au gouvernement. Il ne manque pas d’exemples du genre dans d’autres pays, de la Nouvelle-Zélande à l’Italie en passant par la Norvège, la Turquie et l’Espagne, qui ont rapidement aboli une taxe de luxe sur les bateaux de plaisance après l’avoir adoptée.

Pour l’industrie nautique canadienne, la taxe de luxe est arbitraire et vise injustement les travailleurs de l’industrie nautique. Le consommateur qui choisit de ne pas acheter un bateau sujet à la taxe de luxe ne s’en porte pas plus mal, mais ce sont des entrepreneurs et des travailleurs de la classe moyenne qui subiront le fardeau d’une telle politique quand leurs emplois seront perdus à cause d’une demande faiblissante.

« Il est très décevant que le gouvernement fédéral cible les entreprises nautiques avec une nouvelle taxe alors que sévit une pandémie mondiale dévastatrice. La reprise économique pourrait être fragile et nous ne pouvons supporter une autre taxe qui ne ferait que menacer de bons emplois pour la classe moyenne », disait Mme Anghel à ses membres en les exhortant à faire part de leurs préoccupations aux députés fédéraux les représentant.

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