Première partie: La fibre de verre est-elle recyclable?

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avril 23, 2021

Un grand nombre d’objets sont faits de fibre de verre de nos jours, tant des pièces d’automobile que de bateaux, ou encore des baignoires et des turbines d’éoliennes. La fibre de verre est légère et robuste, résistante à l’impact et imperméable. Elle ne peut pourrir et se répare facilement. Mais peut-elle se recycler?

On peut affirmer que oui, mais… On peut la déchiqueter ou la broyer, ce qui détruit les fibres qui la composent, réduisant du même coup leur taille et leur résistance et, de là, leur utilité pour des applications futures. Ce n’est pas aussi simple que le recyclage d’autres plastiques à cause de sa teneur en fibres.

L’ampleur du problème

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J’ai appris à faire de la voile avec mon père. Je possède un Columbia 22 de 1968 que j’ai acheté d’un homme âgé qui le destinait au dépotoir. Sa remise en état a demandé soirs et weekends pendant huit mois de labeur. Le ramener à la vie en a valu la peine compte tenu de tout le plaisir que j’ai eu de le faire naviguer sur les eaux du lac Michigan.

Mes aventures m’ont mené à explorer les plages et les rives de nombreux cours d’eau où j’ai eu la surprise de voir des bouteilles en plastique, des ballons en Mylar et autres déchets en quantité. J’en ramenais des sacs pleins qui remplissaient le coffre de mon auto. Une pratique que j’ai toujours eue, mais qui peut sembler bien futile par moments quand on constate l’ampleur d’une telle pollution.

Je vis maintenant en Amérique Centrale où les déchets et leur recyclage ne font pas l’objet du même traitement qu’au Canada ou aux États-Unis. On y voit des amoncellements de déchets abandonnés du long des routes, sans autres égards. Une quarantaine de minutes en auto m’amène sur la côte du Pacifique. Toutes sortes d’objets en plastique y aboutissent sur les plages. On se rend alors compte, forcément,  de la nécessité de mieux gérer les déchets plastifiés. Il en va de même pour les vieux bateaux.

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L’industrie nautique est devenue un producteur important de fibre de verre à partir des années soixante. On pouvait ainsi fabriquer plus rapidement et à meilleur coût des bateaux qui, de surcroît, demandait peu d’entretien et ne pourrissaient pas comme leurs prédécesseurs en bois. C’est aussi ce qui a permis à un plus grand nombre de personnes de faire l’acquisition d’une embarcation.

Toutefois, le prix à payer pour disposer de ces bateaux qui ont maintenant 50 ou 60 ans dépasse celui de leur valeur. Il est désolant de voir certains de ces « classiques » atteindre la fin de leur vie utile. Nombreux sont ceux qui ont été négligés et, faute d’entretien, les infiltrations d’eau ont endommagé leurs ponts et leurs intérieurs, ce qui entraîneraient des coûts de réparation qui excèdent leur valeur sur le marché.

Il faut ajouter à cela les conséquences des ouragans. Aux États-Unis, la Boat Owners Association (BoatUS) évalue que plus de 63 000 embarcations de plaisance ont été détruites ou endommagées lors des passages des ouragans Harvey et Irma. Le coût de ces pertes et dommages serait de 655 millions de dollars. La méthode pour disposer de ces bateaux inutilisables consiste le plus souvent à en récupérer certaines pièces avant d’envoyer leurs carcasses au dépotoir.

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L’industrie automobile aux États-Unis et en Europe a mené des recherches afin de déterminer par quels moyens on peut recycler les éléments de fibre de verre des autos. Le recyclage automobile est une partie significative et croissante de la fabrication dans ce secteur industriel et cela parce que, comme pour l’industrie nautique, un trop grand nombre d’autos sur les routes devient un frein à la vente de nouveaux véhicules.

L’industrie nautique n’a fait que quelques tentatives sporadiques pour recycler ses produits, loin en cela de ce que fait l’industrie de l’auto. Et les bateaux ont des caractéristiques particulières qui les rendent beaucoup plus difficiles à recycler que des autos. C’est notre manière de voir actuellement, mais compte tenu des avancées et des innovations qui nous amènent à recycler davantage et mieux, il est permis de croire que nous verrons des progrès pour ces « vieux » bateaux en fibre de verre dans le futur.

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NDLR. Cet article est paru dans les nouvelles en ligne de Canadian Yachting de février 2021. Son auteur, Jay Weaver, 33 ans, a grandi au Michigan. Il a restauré son Columbia 22 de 1968 avec lequel il a navigué sur les lacs Muskegon et Michigan. Il vit maintenant au Salvador et fait état de l’impact de la pollution par les plastiques sur la nature et les océans.

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