La carpe asiatique sous la loupe au Québec
5 juillet, 2021
Le fil d’actualités MSN du 16 juin dernier a rappelé à notre attention la présence de la carpe asiatique dans nos eaux. Bien que moins critique qu’au sud de la frontière, sa présence inquiète ici, en particulier dans la rivière Richelieu.
En effet, selon MSN, la carpe asiatique, espèce envahissante particulièrement redoutée, « aurait trouvé des habitats propices dans des secteurs du fleuve Saint-Laurent, mais aussi dans la rivière Richelieu, où elle pourrait même menacer le chevalier cuivré. C’est ce que révèlent les données du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) transmises au Devoir.
« Herbivore et particulièrement vorace, la carpe de roseau peut perturber sérieusement les habitats aquatiques, par exemple en détruisant les herbiers. Aucune mesure prise pour tenter de l’éliminer ou de contrôler sa présence n’a fonctionné aux États-Unis.
Ainsi, le MFFP a analysé en 2020 un total de 470 échantillons récoltés dans différents secteurs du Saint-Laurent en amont et en aval de Montréal, mais aussi dans certains cours d’eau qui se jettent dans le fleuve. Cette analyse s’inscrit dans le cadre des travaux du « Programme québécois de lutte contre les carpes asiatiques.
Dans son article, MSN ajoute que « parmi ces échantillons, neuf « ont présenté des traces d’ADN de carpe de roseau », une espèce de carpe asiatique dont on craint l’implantation dans les cours d’eau du Québec ».
« Qui plus est, signale MSN, les travaux du MFFP ont permis de détecter la présence de la carpe de roseau dans le secteur de l’Île-aux-Noix, bien en amont sur le cours de la rivière Richelieu. Une carpe de roseau vivante a même été pêchée accidentellement par un pêcheur sportif en juillet 2020 dans le secteur de Chambly. Il s’agissait de la première capture d’une carpe vivante depuis 2016.
Toutefois, « malgré la détection répétée de la carpe de roseau depuis cinq ans et la capture de deux individus, le MFFP estime qu’il est trop tôt pour préciser si l’espèce est déjà en train de se reproduire dans les cours d’eau du sud du Québec. Par contre, selon Olivier Morissette du MFFP, cité par MSN, « la carpe de roseau pourrait d’ailleurs trouver des habitats favorables au Québec, et notamment dans la rivière Richelieu. « C’est une espèce qui recherche de grandes rivières avec un bon courant et la rivière Richelieu est un cours d’eau qui présente ces caractéristiques ». C’est d’ailleurs pourquoi la Richelieu sera un des principaux objectifs du MFFP cette année pour la pêche à l’électricité, « pour tenter de trouver des spécimens et des lieux de regroupement de l’espèce dans la rivière ».
« Les carpes asiatiques ont été importées aux États-Unis dans les années 1970 pour des fins d’aquaculture. À la faveur d’inondations, elles ont pu atteindre le fleuve Mississippi, pour ensuite remonter le mythique fleuve et envahir les cours d’eau rattachés à celui-ci sur une distance de plus de 1500 kilomètres. Dans la rivière Illinois, à quelques dizaines de kilomètres des Grands Lacs, les carpes représentent à certains endroits plus de 90 % de la biomasse animale du cours d’eau. Aucune mesure prise pour tenter de l’éliminer ou de contrôler sa présence n’a fonctionné aux États-Unis ».
Voir aussi: https://www.msn.com/fr-ca/actualites/other/pr%c3%a9sence-inqui%c3%a9tante-de-la-carpe-asiatique-dans-la-rivi%c3%a8re-richelieu/ar-AAL5J2s?ocid=sf