Michelin lance une voile gonflable pour les navires

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25 mai, 2022

« L’aile Wisamo permettra aux géants des mers d’économiser 20 % de carburant, alors que les émissions de CO2 du fret maritime pourraient augmenter de 50 % d’ici 2050 », écrivait en avril dernier Pierre Fortin pour Les Échos Planète, un magazine web dédié aux nouvelles technologies et à l’écologie.

« Bien malin celui qui aurait pu prédire que la voile, symbole du passé, incarnerait le futur du transport maritime. Pourtant, plus d’une quarantaine d’acteurs en France, et non des moindres, travaillent sur la propulsion vélique des navires. Airbus soutient ainsi le projet d’aile volante Airseas pour limiter la consommation des bateaux à motorisation thermique, quand Neoline propose carrément de construire de nouveaux cargos à voiles.

« Dans tous les cas, l’ambition est de réduire le coût carbone de ce moyen de transport par lequel transitent environ 90 % des marchandises du monde, et qui est responsable chaque année de 3 % des émissions de CO2 planétaires – soit 1.076 millions de tonnes de dioxyde de carbone. Le transport maritime rejette aussi d’autres gaz à effet de serre, comme l’oxyde de soufre (5 à 10 % des émissions mondiales) et l’oxyde d’azote (17 à 31 % à l’échelle planétaire), sans compter les quelque trois millions de tonnes de particules fines qui altèrent la qualité de l’air près des côtes.

« Ces chiffres glanés par l’association Wind Ship pourraient même s’aggraver dans les années à venir : l’Organisation maritime internationale prévoit que les seules émissions de CO2 du fret maritime pourraient bondir de 50 % d’ici 2050, en raison notamment de l’augmentation du trafic.

Une situation qui a poussé Michelin à entrer, en 2020, dans la danse des navires à voiles avec le projet Wisamo. Le leader mondial du pneumatique, qui a affiché 20,47 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020, est pourtant plus habitué au roulant qu’au flottant. Un changement de paradigme que Benoît Baisle Dailliez, à la tête du projet Wisamo, explique par « la rencontre entre trois facteurs : une invention, une intuition et la volonté du groupe de diversifier sa croissance au-delà du pneu, de manière verte et responsable ».

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Automatique et rétractable

« Ladite invention est celle de Laurent de Kalbermatten, concepteur du parapente, et d’Edouard Kessi, créateur des voiles 3DI (North Sails). Elle consiste en une aile gonflable et rétractable, dont la fabrication moulée-collée lui procure un profil en aile d’avion. Michelin acquiert le brevet en 2020 et décide de travailler à l’implantation de cette invention dans le domaine maritime. Une trentaine de salariés, répartis entre Clermont-Ferrand et la Suisse, travaillent ainsi sur le projet Wisamo.

« Le dispositif est simple en apparence : « Un mât télescopique est installé sur le navire, à l’intérieur duquel est installée une petite soufflerie. Celle-ci gonfle l’aile repliée dans la bôme pour la déployer. L’ensemble de l’opération dure environ quatre minutes, et autant pour rétracter le dispositif », détaille Benoît Baise Dailliez. De quoi permettre au navire de replier sa voile lors de l’arrivée dans un port ou du passage sous un pont, ainsi qu’en cas de gros temps. »

« L’aile gonflable de Michelin est encore en phase d’essais et de nombreux paramètres restent à déterminer », rapportait Pierre Fortin dans son article. « Le premier test du dispositif a été mené en 2021 sur le lac de Neuchâtel, en Suisse, à bord d’un voilier appartenant au navigateur Michel Desjoyeaux. »

En conclusion, l’auteur cite à nouveau Benoît Baisles Dailliez pour qui le système Wisamo pourrait être utilisé en « complémentarité » possible du dispositif Wisamo avec ceux de ses concurrents. »

« Dans tous les cas, le retour de la voile dans la marine marchande va bien dans le sens du vent. »

Pour lire cet article au complet, voir https://planete.lesechos.fr/solutions/michelin-lance-une-voile-gonflable-pour-les-navires-13491/?xtor=CS1-25&fbclid=IwAR06HwrBY3nwH6Y_vyMkyvmjvzrIcBLItX5EPsqWg8YQHuL0J19qSTO2JSI

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