Électrique, ou foil, ou les deux
22 février 2024
Par John Morris, Canadian Boating On Board
Les visiteurs du boot Düsseldorf (avec un « b » minuscule) y trouveront une sélection presque écrasante de bateaux du monde entier. Les marques mondiales que nous connaissons comme Beneteau et Four Winns présentent toute leur gamme à ce grand salon allemand. Les marques européennes, dont certaines ont fait une percée en Amérique du Nord, comme Axopar, disposent de stands immenses avec de nombreux modèles, de nombreuses options et des conférences de presse courues.
Ensuite, il y a les constructeurs turcs, scandinaves et d’Europe de l’Est dont nous n’avons pas vu le travail, mais qui fabriquent des produits qui pourraient bien faire tourner les têtes n’importe où. Et bien sûr, il y a des super yachts et des « superduperyachts » destinés à Monte Carlo et Abu Dahbi. Le hall 6, aussi grand qu’un hangar d’avions, est dédié à l’exposition de ces unités d’exception.
C’est tout ce à quoi un visiteur aguerri de Düsseldorf s’attendrait lors du plus grand salon en salle du monde. Toutefois, ils pourraient ne pas s’attendre à un tel niveau d’électrification.
Tout ce qui peut être propulsé par un moteur hors-bord est présenté en version électrique et ICE (Internal Combustion Engine). Vision Marine du Canada ainsi que Mercury et de nombreux acteurs internationaux offrent une gamme importante d’alimentation électrique rechargeable. Sans oublier également les petits hors-bords bien établis comme Torqeedo, mais aussi de nouveaux acteurs comme le singapourien Momentum qui proposent des moteurs et des batteries étonnamment compacts.
L’Europe a maintenant découvert le foil à la fois comme facteur de plaisir de vitesse à la voile (et en wakeboard) et comme un moyen d’économiser du carburant pour la navigation à moteur. Dans le hall 15, il y a probablement une douzaine de petits voiliers à foils et aussi plusieurs dans l’allée des moteurs. Vous croiserez également (l’on compte quatre halls de runabouts), une large gamme de dayboats de style européen assez impressionnants et de petits croiseurs dont certains semi-foiling, leur permettant de naviguer avec une consommation de carburant considérablement réduite. En Norvège, où les véhicules fonctionnant aux combustibles fossiles ne seront plus vendus à partir de 2025, l’écologique est un mode de vie.
Oceanis 34.1 à Düsseldorf. Photo : John Morris
Le nouvel Oceanis 34.1 de Beneteau a fait une apparition à quelques salons canadiens. La version spécialement décorée célébrant le 140e anniversaire a fait sensation. Alors que Beneteau n’a présenté que quelques modèles à nos salons canadiens, il y en avait des dizaines « boot », dans leurs gammes Oceanis, First, Jeanneau, Delphia et Lagoon, et encore plus dans les gammes motonautiques Four Winns, Wellcraft, Scarab et Prestige.
Au salon de Düsseldorf, vous verrez aussi de nombreuses marques de bateaux qui n’ont pas encore fait leur apparition au Canada comme le turc Fabbro (ci-dessus) et le Wiszniewsk W43, du nom de Józef Wiszniewski, fondateur de l’important chantier naval Ślepsk en Pologne, qui construit environ 3 000 bateaux par an pour des entreprises comme Axopar et Sea Ray. Enfin, on voit de véritables concepts 100 % électriques, comme Edorado aux Pays-Bas, sortes de fusées radicales sur foils. Et ce n’est pas de la science-fiction de ce côté-ci de l’Atlantique.