Un bruit bruyant agace une huître

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20 septembre, 2022

Aaron Purdy – Ocean Wise

Un voisin bruyant n’est jamais agréable. Beaucoup d’entre nous ont déjà été dérangés par un autre plaisancier qui faisait jouer sa musique dans une baie tranquille. Pour la faune, cependant, le bruit n’est pas seulement une nuisance. Des études ont montré que le bruit causé par l’homme peut perturber les comportements naturels, détruire l’habitat, modifier la physiologie et, dans des cas extrêmes, entraîner la mort. Nous voulons être attentifs au bruit pour éviter de gêner nos voisins, et cela vaut également pour ceux qui vivent sous la surface de l’eau. Savoir comment le bruit sous-marin est généré, comment il affecte la faune et la flore, et comment vous pouvez contribuer à réduire votre impact, vous aidera à devenir un plaisancier plus responsable et à vous assurer que vous minimisez votre impact sur l’environnement.

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Le bruit anthropique, ou d’origine humaine, est produit dans toutes sortes d’endroits et affecte tous les types de faune sous les vagues. Image gracieusement fournie par Pêches et Océans Canada.

Le bruit anthropique, ou d’origine humaine, est de plus en plus reconnu comme une source importante de pollution dans les océans et les voies navigables du monde entier. Nous produisons des sons à partir de divers endroits, mais le bruit le plus important provient de sources telles que les études sismiques, les sonars, la construction, l’exploitation minière sous-marine et, bien sûr, les navires commerciaux et de plaisance. Ces sons couvrent une large gamme de fréquences, ce qui signifie que de nombreux types d’animaux sauvages différents seront en mesure de nous entendre, quel que soit leur niveau de détection. En outre, le bruit anthropique augmente dans le monde entier, ce qui signifie qu’il est de plus en plus difficile pour la faune d’éviter les voisins bruyants d’en haut.

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Gamme et fréquence typiquement entendues et produites par les poissons marins (blocs bleus) et les mammifères marins (blocs verts), comparées à la gamme de fréquence typiquement produite par certaines activités humaines sur les océans (blocs rouges). Image gracieusement reproduite avec l’autorisation d’Ocean Wise.

Les mammifères marins, en particulier, subissent les effets de l’augmentation du bruit sous l’eau. De nombreuses espèces de baleines utilisent le son pour explorer leur environnement par écholocation et communiquer sur de longues distances. Lorsque ces appels sont masqués par un excès de bruit, cela peut empêcher les animaux de trouver de la nourriture, de se déplacer ou d’accomplir d’autres comportements importants comme communiquer ou nourrir leurs petits. Dans des cas extrêmes, il est arrivé que des baleines s’échouent sur la plage après avoir subi des dommages internes dus aux impulsions sonores provoquées par des études sismiques ou des sonars.

Les effets du bruit ne se limitent pas aux baleines : de nombreux poissons et invertébrés sont affectés de manière comportementale, voire physique, par le bruit sous-marin. Les huîtres du Pacifique diminuent leur taux d’alimentation en réponse aux bruits du trafic maritime, ce qui limite leur capacité à se développer efficacement. Les moules bleues qui ont été soumises expérimentalement au bruit des navires ont même montré des dommages importants à leur ADN, un sous-produit du stress accru. Pour les poissons, l’exposition au bruit sous-marin augmente les niveaux de stress et a un impact sur leur capacité à se nourrir et à détecter les prédateurs.

Il est important de noter que les plus grands contributeurs au bruit anthropique ne sont pas les plaisanciers. Les navires commerciaux, l’exploitation minière sous-marine et les études sismiques produisent tous des sons qui sont plus forts et se propagent sur de plus longues distances qu’un bateau à moteur moyen. Toutefois, cela ne signifie pas que les bateaux de plaisance ne peuvent pas avoir un impact négatif sur l’environnement. Une étude récente a révélé que le bruit anthropique des bateaux de plaisance domine le paysage sonore sous-marin dans les environnements côtiers et que la faune montre des signes clairs de l’impact des bateaux proches. Le comportement de recherche de nourriture des orques est modifié par la présence de navires proches, ce qui entraîne une diminution estimée à 18 % de l’absorption d’énergie. Les poissons d’eau douce et d’eau salée sont également connus pour éviter les zones fréquentées par les bateaux de plaisance. Les poissons cichlidés, par exemple, préfèrent les zones d’accouplement calmes à celles qui sont exposées au bruit des bateaux de plaisance. Si les bateaux individuels n’ont pas forcément un impact important, il est important de reconnaître l’effet cumulatif que plusieurs bateaux peuvent avoir sur la faune locale.

Alors comment s’assurer que vous minimisez votre empreinte sonore sur l’environnement ? Tout d’abord, il faut connaître son itinéraire et s’assurer que l’on évite les zones sensibles sur le plan environnemental. Si vous vous trouvez à proximité d’animaux sauvages, notamment de baleines, de dauphins et de marsouins, le fait de ralentir votre vitesse réduira considérablement le bruit que votre bateau émet dans l’environnement. Contribuer aux enquêtes sur la faune locale pendant vos activités nautiques peut également aider les chercheurs à savoir où se trouvent les espèces à risque afin d’aider les gens à éviter ces zones. Un bon entretien de la coque et de l’hélice peut également réduire le bruit de votre bateau. L’encrassement peut augmenter la cavitation, qui peut représenter 80 à 85 % du bruit d’un navire. Enfin, évitez de contribuer au trafic maritime à grande échelle en réduisant la consommation inutile et en achetant des produits locaux. Et n’oubliez pas que si un bruit gênant ennuie une huître, un plaisancier avisé peut atténuer cet impact négatif.

Pour plus d’informations sur le bruit sous-marin, consultez ces ressources :

Pêches et Océans Canada

Clear Seas

Ocean Wise

Programme ECHO du port de Vancouver

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